L’omarthrose ou arthrose gléno-humérale correspond à l’érosion des surfaces cartilagineuses articulaires de l’épaule. Cette atteinte articulaire peut résulter d’un processus dégénératif du cartilage ou des tendons (usure naturelle), ou plus rarement, d’un processus inflammatoire (rhumatisme articulaire) ou d’une séquelle de traumatisme ancien. C’est une pathologie relativement fréquente qui touche approximativement 20% de la population.
On distingue principalement deux types d’arthrose de l’épaule : l’omarthrose centrée d’une part, due à une usure primitive et progressive du cartilage et l’omarthrose excentrée d’autre part, due quant à elle à une usure du cartilage secondaire à une déchirure des tendons de la coiffe des rotateurs. Ces deux types différents d’arthrose de l’épaule résultent donc de processus dégénératifs différents et n’entrainent pas les mêmes conséquences en termes de présentation clinique et de prise en charge thérapeutique.
L’articulation de l’épaule n’étant pas une articulation en charge, l’omarthrose peut être longtemps bien tolérée. Elle se manifeste cependant par des douleurs lors des mouvements la possibilité de poussées inflammatoires entraînant des douleurs nocturnes insomniantes. L’omarthrose se caractérise également par une limitation des mobilités de l’épaule.
Le diagnostic peut être affirmé sur des radiographies standard de face et de profil.
Le diagnostic peut être affirmé sur les radiographies standard de face et de profil. Les radiographies permettent de faire la distinction entre omarthrose centrée et excentrée en mesurant l’espace entre l’omoplate (acromion) et la tête de l’humérus.
Le scanner simple (TDM, tomodensitométrie) permet d’analyser l’usure et la déformation de l’omoplate et de l’humérus et d’en faire des reconstructions en 3D afin de choisir le bon implant et de planifier son positionnement optimal.
L’échographie est un excellent examen de débrouillage pour diagnostiquer une déchirure des tendons de la coiffe des rotateurs associée à un premier épisode de luxation après 40 ans.
L’IRM (imagerie par résonnance magnétique) permet d’analyser avec plus de précision l’état des tendons de l’épaule. Cet examen n’est pas nécessaire en général dans le bilan de l’arthrose de l’épaule, mais peut s’avérer utile pour aider dans le choix du type d’implant à utiliser.
Il n’est pas exclu que cela change dans les années à venir avec le développement de nouvelles séquences IRM qui permettront sans doute de faire des reconstructions osseuses 3D aussi précises que celles obtenues au scanner.
Le traitement médical (c’est-à-dire « non chirurgical ») est toujours le traitement de première intention de l’arthrose de l’épaule. Il s’agit d’un traitement sans risque dont l’objectif est de temporiser tout en permettant au patient d’avoir un bon contrôle des douleurs et une fonction satisfaisante dans sa vie quotidienne et ses activités physiques et sportives.
Chaque fois que cela sera possible, le mot adaptation doit trouver tout son sens pour, à la fois, protéger l’articulation et éviter les poussées douloureuses.
Les antalgiques de palier 1 (paracetamol) puis 2 (tramadol) peuvent être utilisés au coup par coup, avec la prescription ponctuelle d’anti-inflammatoires, tout ceci en tenant compte de l’âge et des antécédents des patients.
Elles doivent être réalisées sous guidage radiographique. Les injections de corticoïdes intra articulaires doivent être utilisées en première intention parmi les autres possibilités existantes. L’échec de 2 à 3 injections de corticoïdes intra articulaires, c’est-à-dire ayant un effet bénéfique inférieur à 3 mois, incite à passer à un autre traitement local comme l’acide hyaluronique ou le plasma riche en plaquettes (PRP), dont l’utilisation aurait permis de constater un effet favorable dans l’arthrose d’épaule dans quelques études de faible niveau de preuve.
Elle peut avoir un intérêt sur la douleur grâce à la physiothérapie et permet également d’entretenir la mobilité de l’épaule. Cependant plus l’arthrose est avancée, moins cette rééducation pourra améliorer les amplitudes articulaires et plus les douleurs risquent d’être présentes.
L’évolution de l’arthrose en l’absence de traitement est la persistance ou l’aggravation des douleurs et de la perte de mobilité. Lorsque le traitement médical n’est plus efficace, une chirurgie avec pose d’une prothèse d’épaule anatomique ou inversée est possible. Le choix du type de prothèse dépend de l’usure de l’omoplate et de l’état des tendons de l’épaule.
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